ACE
Après avoir répondu à l’appel à candidature lancé par le ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des territoires et le ministère de la Culture en Février dernier, je suis heureuse que ma candidature soit retenue par le jury le 26 Avril pour l’exercice des fonctions d’Architecte-Conseil de l’Etat.
Comment les ACE exercent-ils leurs missions ?
Soucieux de l’intérêt public, les ACE contribuent à orienter les collectivités et les porteurs de projet vers la mise en place de processus vertueux et innovants basés sur des exigences de durabilité, de sobriété énergétique et foncière, de solidarité.
Ils sensibilisent les élus et les services de l’État à la lecture et à la compréhension des espaces urbains et bâtis et participent à la cohésion des territoires par l’adaptation aux enjeux locaux, des directives nationales.
Quatre attitudes peuvent résumer la manière dont les ACE s’acquittent de ces missions :
- L’écoute, afin d’entendre ce que dit leur territoire d’affectation par la bouche de ses acteurs. Il s’agit de prendre le temps qu’il faut pour comprendre avant d’analyser. L’architecte-conseil doit alors réunir, créer de l’échange humain, faire se confronter les idées et les points de vue.
- Créer du décalage, pour que les imaginaires s’ouvrent et que les échanges soient fertiles. En décloisonnant les discussions, en ré-interrogeant sans crainte de déranger, l’architecte-conseil fait en sorte de désarmer les certitudes des parties prenantes. Aider à sortir des zones de confort pour gagner en créativité et en synergie.
- En faisant le pont entre l’État et ses services déconcentrés, la troisième attitude des ACE est celle de l’adaptation, dans l’articulation souple des politiques publiques qu’il est question d’intégrer avec les réalités du territoire. L’architecte-conseil travaille ainsi à évaluer le degré de compatibilité entre ces deux éléments tout en oeuvrant à expliquer, rassurer et soutenir les acteurs locaux, afin qu’ils trouvent leur place dans le processus de projet et gagnent en confiance.
- Enfin, s’appuyant sur ses compétences et son parcours professionnel, l’architecte-conseil de l’État peut amorcer, esquisser une proposition portée par une vision personnelle qui permet le passage à l’action. C’est-à-dire donner de la matière aux acteurs locaux, dessiner avec eux un espace temporel à leurs projets.
Crédits photos : Jérôme Beg